Bienvenue dans une nouvelle dimension, où le magique et le surnaturel racontent une autre histoire et élèvent un ordre exceptionnel dans lequel certains hommes sont touchés par la grâce de dieu.
Un ami, ancien marxiste des années 1970 et philosophe de métier, me raconte sa conversion au tassawuf et plus précisément au boutchichisme, si ce terme est bien approprié. À l’époque où vivait encore Cheikh Hamza, alors guide des fouqara (adeptes) de la zaouia Boutchichiya, mon ami fut convié par l’un des membres de sa famille à venir visiter la zaouia. Il accepta par pure curiosité intellectuelle, m’avait-il affirmé. Il fut reçu par le cheikh lui-même et élevé sur le sofa personnel du vénérable personnage.
Pendant qu’ils étaient en train d’échanger les formules de politesse, un adepte de la zaouia se jeta subitement sur les pieds du Cheikh et se mit à les embrasser et à pleurer. Sidi Hamza (c’est comme ça que ses adeptes l’appelaient en signe de respect) remarqua l’étonnement de mon ami ; il lui adressa alors cette phrase : «C’est la baraka de notre seigneur !». Il prononça ces mots en levant l’index et les yeux vers le ciel… Mon ami allait devenir membre de la zaouia et allait lui aussi se prosterner régulièrement devant les pieds du Cheikh, les embraser et verser abondamment ses larmes…
Par Moulim El Aroussi
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