L’installation du communisme au Maroc a été «forcée» par des épisodes historiques qui finiront par donner à ce mouvement prolétaire une emprunte et une structure politique totalement marocaines. Décryptage.
L’histoire du communisme marocain, particulièrement celui des catacombes et des temps «glorieux» du Protectorat et de la clandestinité, n’attire toujours pas l’intérêt des studieux, pour diverses raisons. Premièrement parce qu’après l’Indépendance, il n’a pas fait long feu. Et puis, qui s’intéresserait aujourd’hui à une idéologie qu’on dit, à tort ou à raison, morte et enterrée ?
En ces temps où la résurgence d’un islam conquérant occupe les manchettes des journaux et devient un «danger planétaire», un douteux honneur autrefois réservé au communisme, les communistes marocains regroupés autour du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont depuis longtemps rangé au placard le catéchisme marxiste et n’ont aucune intention d’instaurer une dictature du prolétariat, une économie dirigiste, et encore moins «mater les oppresseurs», comme disait Lénine. Leurs dirigeants, d’Ali Yata à Mohamed Nabil Benabdellah, ont fait, symbole suprême pour un parti dit «athée», le pèlerinage de La Mecque pour marquer leur intégration définitive dans une société éminemment musulmane, loin du matérialisme, du marxisme-léninisme, de l’internationalisme et autres «ismes».
Par Younes Messoudi
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