S’il n’a jamais mis les pieds à El Jadida, Albert Einstein a entretenu une correspondance épistolaire soutenue avec un célèbre enfant de la ville : Albert Ladéro. Une petite histoire belle, inédite, et surtout pleine d’enseignements.
Àl’Indépendance, rares étaient les personnes, à El Jadida ou au Maroc, qui étaient au courant des correspondances que le prix Nobel de Physique Albert Einstein (1879-1955) avait échangées avec le Mazaganais Albert Larédo (1906-1985). Comme ce dernier était discret et solitaire, il ne parlait pas de ses affaires personnelles avec autrui. Seule sa famille et quelques amis étaient au courant de ses échanges avec Einstein.
Les deux Albert qui étaient musiciens, violonistes, ne se sont jamais rencontrés mais ils ont correspondu un certain temps pour se transmettre des partitions musicales. Einstein avait développé un intérêt particulier pour la musique qui fut très importante dans sa vie. Il a même joué aux côtés de musiciens célèbres et a notamment partagé son amour du violon avec Fritz Kreisler, un instrumentiste autrichien.
Albert Einstein a laissé une correspondance gigantesque écrite entre 1906 et 1955. Ses archives, conservées à l’université de Jérusalem, contiennent plus de 40.000 documents. Dans ces archives, il a été recensé 942 lettres échangées entre Einstein et des correspondants de France. Mais, pour le Maroc, on ignore totalement si l’éminent physicien a correspondu avec des Marocains autre qu’Albert Larédo. En effet, Larédo est Marocain du côté paternel et Britannique du côté maternel.
Par Mustapha Jmahri, Auteur-éditeur des «Cahiers d’El Jadida»
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