Le célèbre tsunami qui frappa Lisbonne, au milieu du XVIIIème siècle, affecta les rapports entre Marocains et Portugais et eut des conséquences naturelles, mais aussi militaires politiques.
Le XVIIIème siècle se caractérisa par trois grands tsunamis qui marquèrent l’histoire du Monde : celui du 17 octobre 1737 dans la péninsule de Kamchatka (extrême-Orient), celui du 1er novembre 1755 au Portugal et, enfin, celui de 1782 en Asie du sud-est. Celui du 1er novembre 1755 fut, des trois, le plus violent par le nombre de dégâts matériels et humains survenus au Portugal mais aussi au Maroc.
Prenant naissance dans le golfe de Cadix, la secousse sismique survenue ce 1er novembre 1755, à 9h40, détruisit Lisbonne presque entièrement et jeta l’épouvante dans les populations de la péninsule ibérique et des côtes marocaines. D’une magnitude de 8,7 sur l’échelle de Richter, la secousse généra un tsunami de très grande portée. Resté longtemps l’archétype du tsunami, il fut observé sur le pourtour du golfe de Cadix et provoqua des dégâts considérables dans un grand nombre de villes marocaines entre Tanger et Agadir.
Mazagan-El Jadida, situé pourtant à 1.163 km de Lisbonne, fut également touchée. Dans cette baie était bâtie la forteresse portugaise commandée alors par le gouverneur José Leite de Sousa. Des villes de l’intérieur comme Meknès étaient également sévèrement frappées.
Par Mustapha Jmahri
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