Regard personnel, original, sur la vie et l’œuvre de l’un des plus grands artistes peintres de la jeune histoire marocaine…
L’une des plus anciennes œuvres de Farid Belkahia est un autoportrait à la cire. Il est réalisé sur un carton. On doit à l’artiste photographe Hassan Nadim le fait d’avoir dévoilé le secret. Le carton/support de cette œuvre est récupéré dans une caisse à boites d’allumettes (Le lion), les célèbres bâtonnets connus de nos jours surtout chez les fumeurs de sebssi (pipe marocaine pour le haschich). Belkahia avait écrit sur le dessin du lion «Autoportrait, 1953». On croit déceler dans cette œuvre précoce le penchant de l’artiste pour la culture populaire…
J’ai d’abord connu l’autoportrait avant de faire la connaissance de l’artiste en 1976. À cette époque, je n’avais aucune relation avec l’art, ni la critique d’art, mais j’écoutais Farid Belkahia parler de sa pratique artistique, dans son atelier à Casablanca (Rond-point dit Chimicolor, Avenue de la Résistance, Casablanca).
Un sens aigu de la liberté
J’avais une idée toute particulière de ce que devait être toute action humaine ; elle devait servir la politique. À ce propos, nous avions des débats politiques houleux. Il y avait les célèbres procès de la gauche où on avait condamné le groupe de Abdellatif Laâbi et on attendait celui d’Abraham Serfaty.
Par Moulim El Aroussi
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