Faouzi Lekjaa : Le cerveau de la bande
Il est l’une des figures de l’immense succès de l’équipe nationale de football lors de la dernière Coupe du monde au Qatar. Mais pour Faouzi Lekjaa, à la fois président de la Fédération Marocaine Royale de Football (FMRF) et ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, la Coupe du monde n’est que la partie visible de l’iceberg. Car celui dont le nom résonne comme un synonyme de succès à la marocaine, travaille sur le développement du football national depuis une décennie. Le bilan est réjouissant, surtout en ce qui concerne l’année 2022. L’équipe féminine se qualifie pour la première fois au mondial après avoir atteint la finale de la coupe d’Afrique des Nations. Les clubs du Wydad de Casablanca et de la Renaissance de Berkane remportent respectivement la Ligue des Champions et la Coupe de la Confédération. Sans oublier l’équipe masculine de futsal, qui intègre pour la première fois les dix meilleures nations du monde. Décidément une année historique pour le football marocain.
Walid Regragui : La météorite du succès
«Rass l’avocat», «Niya», ambition sans limite, tellement d’images ou d’expressions littéralement incrustés dans notre imaginaire collectif par le fait d’un seul homme. Walid Regragui, le sélectionneur national, s’est fait bien plus qu’un nom au terme de l’édition de la coupe du monde de football au Qatar. En se hissant en demi final de la plus prestigieuse des compétitions, le coach marocain, vainqueur de la coupe d’Afrique des clubs champions l’année dernière avec le Wydad de Casablanca, est devenu un véritable phénomène de société. Le natif de Corbeil-Essonnes en région parisienne n’a pourtant eu que trois mois pour préparer l’équipe avant le Mondial. Au point tactiquement, Regragui n’avait «plus» qu’à distiller une cohésion de groupe facilitée par sa culture de binational et son sens du leadership. Un succès qui fait basculer le Maroc dans un autre monde.
Nasser Bourita : Faiseur de miracles
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, n’a pas choisi l’année 2022 pour se reposer. Dans sa course à faire reconnaître la souveraineté marocaine sur son Sahara, Nasser Bourita a encore marqué des points, symbolisés notamment par l’ouverture de consulats dans les chefs-lieux des provinces du sud. Les Emirats Arabes Unis sont ainsi le dernier pays à inaugurer un consulat à Laâyoune, et le premier non africain, succédant ainsi à 15 autres états ayant déjà établis une antenne diplomatique au Sahara. La seule année 2022 en enregistre 9. Par ailleurs, Bourita a eu l’occasion de s’illustrer durant le périlleux déplacement en Algérie, en novembre dernier, pour le 31ème Sommet Arabe. Une édition marquée par l’absence de la plupart des chefs d’Etat.
Aziz Akhannouch : Un capitaine chahuté
Le chef du gouvernement a traversé, presque indemne, les turbulences de l’année de tous les dangers. Pourtant, il était l’objet d’une vaste campagne estivale ciblant sa démission. L’origine de cette grogne sociale est directement liée à l’envolée des prix de consommation particulièrement ceux à la pompe. Une flambée historique qui met à mal la stabilité économique de l’immense majorité des ménages marocains. Les chiffres données par le Haut Commissariat au Plan viennent confirmer la tempête économique à laquelle fait face Aziz Akhannouch. Cette année 2022 a vu le taux d’inflation national bondir à 8.3% par rapport à l’année précédente. Du côté des satisfactions, Akhannouch peut se réjouir de demeurer l’incontestable patron de sa formation du RNI, dont les membres l’ont réélu président du parti en mars 2022.
Maryam Touzani : Le bleu du caftan et le rouge de Cannes
La réalisatrice marocaine s’est frayée une place dans le gratin du cinéma mondial. Depuis la sortie de son second long métrage, «Le bleu de caftan», produit par Nabil Ayouch, Maryam Touzani a du sillonner la planète en faisant escale dans les villes où se tiennent les principaux festivals de cinéma. À Cannes, en mai 2022, la réalisatrice rafle le prix de la critique internationale après que son film ait été ovationné après sa projection. Le film, qui traite des amours impossibles dans la société marocaine, ambitionne encore davantage. Le cap est désormais orienté vers les états-Unis où «Le bleu du caftan» a été choisi pour représenter le Maroc aux Oscars. Le film est déjà distribué dans une trentaine de pays dans le monde. Indéniablement le succès cinématographique marocain de l’année.