Il y a un peu plus de 20 ans disparaissait Georges Vedel, dit le «doyen», ami du Maroc et ingénieur constitutionnel au service du royaume. Retour sur un parcours riche qui raconte, à sa manière, le Maroc du XXème siècle.
Le 13 mars 1999, au grand amphithéâtre de l’Université Panthéon-Assas à Paris, un aéropage d’éminentes personnalités françaises et étrangères s’est réuni pour adouber le doyen devenu «immortel» à l’occasion de son entrée sous la coupole du Quai Conti. Driss Basri s’est déplacé spécialement pour l’occasion. L’épée d’académicien qui est remise au récipiendaire à l’issue de cette cérémonie date de l’époque napoléonienne et appartenait aux membres de l’Institut d’Egypte. Son principal souscripteur n’est autre que le roi Hassan II.
Il y a un peu plus de 20 ans, le 21 février 2002, le doyen Georges Vedel disparaissait. Éminent spécialiste du droit constitutionnel et du droit administratif français, il fut surnommé par ses pairs le «refondateur et unificateur» du droit public en France. Son «Manuel élémentaire de droit constitutionnel» (1949) et son «Droit administratif» (1958) ont été pendant longtemps les vade-mecum des publicistes. Certains de ses articles font aujourd’hui partie de la littérature juridique avec des titres désormais célèbres comme «Excès de pouvoir législatif et excès de pouvoir administratif» ou «les bases constitutionnelles du droit administratif», alimentant jusqu’à nos jours d’inépuisables débats doctrinaux.
Par Ismael Zniber
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