Retour sur la genèse d’un livre culte, « Le Tafilalet », travail de terrain et les éléments d’enquête qui apportent un autre éclairage sur l’histoire d’une région et de ses « associations tribales » qui ont fondé le pouvoir politique au Maroc.
L’historien Larbi Mezzine, qui nous a quittés le 15 mai 2016, a légué un livre sur l’histoire de Tafilalet aux XVIIème et XVIIIème siècles. Cette région est le berceau de la dynastie alaouite, connue dans les premières chroniques comme la dynastie « filalienne », issue des chorfa de Dar el-Beida, non loin de Rissani et de Sijilmassa, sur la route de Merzouga et au-delà vers Tindouf, dans le territoire des Ait Khebbach, l’une des cinq grandes tribus qui composent la confédération des Ait Atta.
Larbi Mezzine est né à Azrou, d’un père originaire du Souss et d’une mère des Ait Izdeg. Après des études à la Faculté des Lettres et à l’Ecole Normale Supérieure de Rabat, il a été affecté en 1972 comme enseignant au lycée d’Erfoud. Avec un troisième cycle à la Sorbonne, il s’ouvre la voie de l’enseignement à l’Université de Rabat, au département d’Histoire. Le livre est le fruit de sa thèse, que son directeur et préfacier, Claude Cahen, avait qualifiée de «l’une des plus distinguées que nous ayons eues ces dernières années en Sorbonne». Son intitulé complet est : « Le Tafilalet. Contribution à l’Histoire du Maroc aux XVIIème et XVIIIème siècles », thèse éditée par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat en 1987.
Par Mustapha El Qadéry
Lire la suite de l’article dans Zamane N°105/106 (Août/Septembre 2019)