Dans la première moitié du XXème siècle, et en guise de «vacances» à ceux qui pouvaient se le(s) permettre, le Protectorat proposait plusieurs formules, dont celle du «Tour du Maroc», à tenter préférentiellement en hiver. En voici un exemple qui en dit long, tant sur les richesses du royaume que sur la mentalité de l’époque…
Dans le programme d’ensemble du tourisme au Maroc, la première formule est assurée par le «Tour du Maroc», officiellement mis au point, et la seconde par les «Circuits extérieurs» récemment inaugurés. Nous allons passer en revue, très rapidement, les merveilles offertes par le «Tour du Maroc». Le «Tour» est complètement organisé au point de vue hôtelier et routier. Cette promenade de plus de 2.000 kilomètres n’est pas réservée au seul touriste voyageant avec sa voiture personnelle ; les compagnies de transport, outre les services réguliers qui existent de bout en bout, fournissent tout aussi bien la luxueuse voiture privée que les cars destinés aux groupes et caravanes. Elle peut être fractionnée en plusieurs itinéraires, agrémentée de pique-niques champêtres ou de «diffa» (hospitalité, ndlr) indigènes, associée à des circuits de chemin de fer ou d’avion. Ainsi il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Dans les villes existent des hôtels de toutes catégories, très confortables : à chaque étape, le voyageur est assuré de trouver bon gite et bonne table. Il peut se délivrer de tout souci d’organisation, en s’adressant à une agence qui lui remettra un «forfait total» lui assurant d’avance les places dans les services de transport, dans les hôtels et surveillant chaque jour la bonne marche de sa promenade par un contrôle direct ou téléphonique.
Par Jean Gattefossé
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