Ce mot, annonciateur de coups et de répression, est tiré de l’arabe mitraqa, qui signifie «bâton, gourdin, trique». Un «rondin de bois brut, bâton dont se servaient les Bédouins pour conduire leurs chameaux», selon le dictionnaire «Trésor de la langue française». Mitraqa devient matraque dans la langue française, en passant par l’Afrique du Nord. Pourtant, notamment au Maroc, on emploie un mot d’origine amazighe pour qualifier une matraque: zarwata. Mot qui a d’ailleurs été repris par les populations arabes installées au Maghreb. En France, c’est l’écrivain Victor Hugo qui emploie ce mot en premier, alors orthographié matrak, en 1866 dans «Les Travailleurs de la mer». Dès lors, le mot est repris par la rue et la littérature. Chez les Espagnols, encore plus influencés par la culture et la langue arabes, matraca signifie ennui ou raillerie, d’après le «Dictionnaire des mots français d’origine arabe» de Salah Guemriche.
Aucun Résultat
View All Result