Depuis quand la notion de «vacances» existe au Maroc, avant et après le double protectorat franco-espagnol ? Quelle était sa signification chez nos ancêtres ? À partir de quand (et comment) se sont-ils rabattus sur la plage, les colonies de vacances, la montagne, et autres plaisirs des vacances dites modernes ?
Pour répondre à ces questions, qui en disent beaucoup sur l’évolution des mœurs à la marocaine et sur l’impact de la modernité, Zamane vous propose un dossier qui se penche sur l’histoire ancienne et récente du royaume, mais aussi sur des éléments de sociologie et de reportage pour vous faire voyager au plus près d’un sujet brûlant d’actualité : les vacances.
Àl’image de Yahvé, on se repose le septième jour de la semaine, et on se délecte à la fin du Shabbat. Le mot Holiday, en anglais, contient la nation de Holy : sacré. L’industrialisation et les mouvements sociaux qui l’ont ponctuée, ont consacré des jours de repos, de congé (y compris de maladie) et de vacances, durant l’année et une fois par an. Parler de vacances scolaires ou annuelles, au Maroc, avant le contact avec la modernité, est inapproprié. On était dans une conception traditionnelle de l’arrêt de travail, commandée par la religion et les activités agricoles. Nos sociétés connaissaient, avant l’avènement du protectorat, des arrêts d’activités, ponctués de moments festifs, comme les moussems. Les vacances étaient liées à des fêtes religieuses ou à des séquences agricoles. On célébrait les trois fêtes religieuses, mais la plus importante qui donnait lieu à des moments de vacances est celle du sacrifice appelé aid el-kebir ou la grande fête (tafaska en amazigh).
Dossier coordonné par la rédaction
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