L’esclavage, en tant qu’une des plus anciennes institutions de l’humanité, n’a jamais eu de spécificité ethnique ou religieuse. Encore moins la couleur de peau. Tout le monde était concerné. Il suffisait d’être au mauvais endroit au mauvais moment…
Depuis les temps les plus reculés, l’homme a toujours cherché à asservir son prochain. Dans nos sociétés, on a tendance à assimiler l’esclave au noir issu d’Afrique noire, de sorte que les mots “esclave” et “noir” sont devenus synonymes dans notre langage courant. On oublie souvent que nos sociétés musulmanes ont aussi connu des esclaves blancs, issus de la rive nord de la Méditerranée.
Quand on soulève la question de “l’esclavage oriental” ou islamique on pense immédiatement aux mamelouks abbassides et aux janissaires ottomans. En effet, ce sont les deux formes d’esclavage oriental qui ont institutionnalisé le phénomène et l’ont marqué d’une particularité orientale. À Bagdad, les Abbassides avaient fait des esclaves ramenés du Caucase ou d’Asie centrale non seulement des domestiques et des concubines, mais aussi, et surtout, des soldats de leurs armées. Bientôt, et avec la décadence du califat abbasside, ces soldats-esclaves assumeront l’essentiel du pouvoir politique et réduiront les maîtres d’hier en de simples figures cérémoniales.
Par Mohamed El Mansour
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