Beaucoup d’historiens s’accordent à attribuer la naissance du mouvement national algérien à Messali Hadj, c’est-à-dire à la fondation de l’Etoile Nord Africaine (1926, ndlr). Je pense pour ma part que le mouvement date de plus tôt et s’identifie à l’Emir Khaled, petit-fils de l’Emir Abdelkader. Cet homme était officier de l’armée française à la fin de la Première Guerre mondiale. Constatant tous les sacrifices consentis par les soldats maghrébins et algériens, en particulier pour une cause qui n’était pas vraiment la leur, l’Emir a adressé un courrier de revendications au président américain Wilson, alors en charge de l’organisation de la Société des Nations. Il y évoque déjà le droit à l’autodétermination du peuple algérien ainsi que les droits civiques en général. L’Emir a d’abord commencé ses activités militantes en France puis est rentré en Algérie, où il est parvenu à se faire élire député au Conseil municipal d’Alger.
Par Sami Lakmahri
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