Principalement connu des Marocains pour son engagement nationaliste, Abdelkhalek Torres l’était aussi de ses proches pour ses difficultés financières récurrentes. Une épée de Damoclès permanente qui l’aurait conduit à commettre une erreur dont le récit reste à ce jour inédit et non élucidé.
Il y a des secrets qui résistent au passage du temps. On les connaît, on est sûr de leur véracité, mais on préfère par pudeur les garder pour soi. «A quoi bon ?», disent les anciens. Tout ceci est vieux et il vaudrait mieux laisser les péchés des morts là où ils sont, et se souvenir uniquement de leurs bonnes œuvres. Mais l’Histoire avec un grand H a ceci de fâcheux qu’elle décortique tout, passe en revue la trajectoire des hommes et des événements, sans passion évidemment, guidée uniquement par la nécessité d’étudier le passé pour comprendre et préparer le futur. L’un des secrets les mieux gardés de l’histoire récente du Maroc concerne une faute qu’aurait commise un prestigieux nationaliste marocain. Opposant de la première heure à la déposition du sultan Mohammed V par la Résidence générale en 1953, il a joué un rôle décisif dans la dénonciation du magnicide, décriant la France, rameutant le peuple et obtenant à la fin, grâce aux autorités espagnoles de la zone nord du Maroc, le retour de l’exilé de l’île de Madagascar.
Par Adnan Sebti
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