L’Algérie, la Tunisie et le Maroc envisagent de déposer un dossier commun à l’UNESCO pour classer le couscous comme un patrimoine de l’humanité. Une prise de conscience louable pour un patrimoine commun.
Oui, le Maroc et l’Algérie peuvent s’entendre. En invitant la Tunisie à la table, les pays du Maghreb comptent s’adresser d’une seule voix à l’UNESCO. L’objectif est de classer le couscous sur la liste du patrimoine commun de l’humanité. Le plat gastronomique le plus célèbre de la région devient donc un facteur d’unité et révèle peut-être la prise de conscience des liens culturels qui unissent ces pays. Alors que ce projet était, il y a encore quelques mois, au cœur d’une nouvelle rivalité entre Rabat et Alger, la contribution de Tunis modifie une querelle potentielle en une démarche commune. L’Algérien Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), affirme à l’agence de presse de son pays que ce «dossier du classement du couscous en tant que patrimoine universel est un projet commun aux pays du Maghreb. Son montage est en cours et des réunions d’experts de ces pays se tiendront prochainement ». Les responsables politiques sont désormais attendus autour d’une table, autour d’un couscous, évidemment.