Ce mercredi à Bruxelles, en Belgique, s’ouvre un procès pour le moins insolite. Celui d’un certain Paul G., 87 ans, ex-consul de Belgique à Casablanca à la fin des années 1980. Il est accusé de «crime contre la sécurité de l’état» et d’espionnage au profit du KGB, puis de la Russie. En effet, en 1987, au Maroc, Paul. G aurait noué une amitié avec Oleg Bovine, ancien sportif russe de haut niveau, au point de rendre plusieurs «services». Notamment, la remise d’une liste de personnes interdites de visa en Belgique à l’agent secret contre de l’argent. Plus tard en 1992, pour le compte d’un autre agent russe, Paul G. accepte de falsifier des passeports belges destinés à des espions russes. Au moment de sa retraite, il va même jusqu’à pénétrer dans son ancien consulat afin de modifier un dossier concernant un ressortissant russe. En vain, puisqu’il est repéré. En 1994 d’ailleurs, il est dénoncé par le ministère belge des Affaires Etrangères car soupçonné d’avoir délivré irrégulièrement des visas. Une fois retraité, Paul G. a continué à entretenir des relations régulières avec des agents russes. En tout, il va collaborer pendant 17 ans. Avant d’être dénoncé en 2012 par la renseignement belge. Pourquoi a t-il fait tout cela ? Pour des raisons financières ? Et bien, selon Paul G., pour « améliorer les contacts et les relations avec l’URSS en pleine période de rapprochement avec l’Ouest ». Aujourd’hui, le prévenu, qui se décrit comme vieux et impotent, considère qu’il s’agit d’une histoire ancienne, lié à un contexte précis, celui de la Guerre Froide. Il ne se rendra pas au procès ni, bien évidemment, les agents russes mis en cause.
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