La baraka est un concept riche avec un large spectre de significations. Mais il y a baraka et baraka et la question est aussi de séparer le vrai du faux. Zamane fait le point.
La sainteté est un long parcours, pas la baraka. On a la baraka, parce que c’est la volonté divine. Elle est un don divin, au profit d’une personne, une famille, une corporation, une dynastie. La sainteté répond à trois règles : thaumaturgie, miracle, présage de l’avenir. L’éventail de la baraka est différent. Une personne qui a la baraka agit comme appoint. Elle ne défie pas les règles de la nature, mais facilite les voies d’accès : trouver le point d’eau, rassasier de peu une multitude, faire que la récolte soit bonne, qu’un nouveau né puisse être bien élevé. Les grands moments d’une vie ont besoin de la bénédiction d’une personne qui a la baraka : naissance, mariage, études, creuser un puits, construire une maison, planter des arbres, semer des grains, voyager… Ces moments requièrent un cérémonial pour provoquer la baraka, récitation du Coran, bénédiction d’une personne qui a la baraka, par différentes voies. Mais la baraka peut être sollicitée pour des actions spontanées : sécheresse (on devient alors «Bou chetta» ou «Abou l’ghaith», d’où les familles Belghithi), transaction, situation difficile, voire inextricable, maladie, quête de mariage pour jeunes filles, des enfants pour les femmes qui n’arrivent pas à en avoir, ou des garçons pour les femmes qui ne donnent naissance qu’à des filles.
Par Hassan Aourid
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