L’histoire du Polisario remonte à la fin des années 1950 et plus précisément à l’opération Écouvillon, puis à la répression de la population sahraouie par l’armée espagnole en 1970. Depuis, le Front, désormais scindé, finira par se retrouver dans le giron des services algériens.
Il faudrait chercher les origines du Polisario dans l’opération militaire française d’Écouvillon de janvier-février 1958 et le traumatisme qu’elle provoqua. La France œuvra par une opération militaire de grande envergure à repousser les éléments de l’armée de libération (Djeich tahrir) implantés dans la Séguiet al Hamra et le Rio de Oro, et aider les Espagnols à récupérer leurs postes à Smara, Guelta, Bir n’inzarn (le puits de la pluie).
C’était un enjeu de taille pour la France, empêtrée dans la guerre d’Algérie, en circonscrivant les opérations dans la partie septentrionale, relativement facile à contrôler que de voir la guerre gagner le Sahara. Une éventuelle victoire de l’armée de libération risquait de remettre en cause l’ordre établi en Mauritanie, riche en gisements de fer que la France voulait garder dans son giron. Il fallait l’implication de la jeune armée marocaine, avec des éléments formés par la France et acquis à ses orientations. Pour ceux-ci, la victoire de l’armée de libération remettrait en cause leur statut.
Par Hassan Aourid
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