Bâti au XVIIIème siècle, le palais de Sidi Mohamed Ben Abdallah, passa au fil du temps de l’appellation Dar Al Baïda à Dar Al Mahdouma. Emporté par les sables et le vent avant d’être réhabilité, le monument reste un beau témoignage du savoir architectural marocain…
Le palais Dar Soultane d’Essaouira, dit également Dar Al Baïda (Maison blanche), a été inscrit récemment sur la liste du patrimoine national (bulletin officiel, octobre 2020). Ce monument, dont il ne reste que des vestiges, fait partie des nombreuses commandes architecturales officielles du sultan alaouite Sidi Mohamed Ben Abdallah (1757-1790). Dès son intronisation à Marrakech, ce grand bâtisseur avait entamé des travaux de construction et de consolidation d’œuvres architecturales variées. Les chroniques nous apprennent que Sidi Mohamed Ben Abdallah était très admiratif des anciens jardins et demeures royales saâdiennes de la ville ocre. Devenu sultan, il pouvait donner libre cours à sa passion et à ses ambitions architecturales : il concevait lui-même les formes, les compositions décoratives et architecturales qu’il commandait. De grands chantiers de (re)construction et de restauration ont été ainsi ouverts à Marrakech, puis dans d’autres villes comme Safi, Essaouira, Anfa et Rabat. Les premières constructions à Marrakech ont été édifiées contre la face sud du célèbre complexe architectural saâdien El Badi’ (l’incomparable) qui était alors en ruines.
Par Mina Elmaghri
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