Vu de l’extérieur, et d’Europe surtout, le Maroc resta longtemps prisonnier d’une image: celle renvoyée par le célèbre Hassan al-Wazzan, dans ses écrits datant du XVIème. Il fallut attendre le XIXème siècle et deux événements majeurs (d’abord l’occupation de l’Algérie par la France en 1830, ensuite la défaite de l’armée chérifienne contre cette France en 1844), pour que le Maroc devienne une terre d’exploration totalement ouverte, d’abord aux chercheurs tous azimuts, ensuite aux militaires…
Ces missions d’exploration, qui ont en réalité démarré dès le XVIème siècle, avant de s’accélérer et de pénétrer le pays profond dans le XIXème siècle, ont bien évidemment balisé le terrain pour le Protectorat, tant français qu’espagnol. Ils ont ouvert le pays et montré la voie. Ils ont donc joué un rôle double, et surtout éminemment complexe : celui d’une mission d’espionnage à grande échelle, mais avec un apport indéniable et vaste de connaissances scientifiques, topographiques, sociologiques, etc.
Zamane sonde, dans le présent numéro, ces questions complexes, où le savoir et la science apportés ont été enveloppés d’un poison : celui de l’occupation, bien sûr, mais aussi de la condescendance, des préjugés, voire, parfois, du racisme pur et simple.
Analyses, enquêtes et « reportages d’époque » vous aideront à examiner cette page riche et pas toujours connue de l’histoire du Maroc. À lire, et à débattre surtout, sans modération.
Dossier coordonné par la rédaction
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