Le manque de pluie a fait des ravages à travers l’histoire du Maroc. Cas, surtout, des plaines atlantiques qui s’étendent de Casablanca à Essaouira, dont certaines ont longtemps ressemblé à un désert ou presque.
Avant l’arrivée des militaires Français en 1912 après la signature du traité du Protectorat, des chercheurs et des scientifiques, d’une manière déclarée on non, sillonnaient le Maroc et consignaient des informations précieuses sur le sol, la flore, la faune, la population et le climat. Ainsi, en compilant des informations déjà recueillies auparavant, Michaux-Bellaire et Josef Goulven présentent les régions du littoral, situées entre Casablanca et Safi, sous la forme la plus désastreuse. Pas d’agriculture, aucune plantation. Rien que des arbustes. Au niveau de la population, elle est présentée sous forme de pasteurs courant derrière leurs troupeaux sans domiciles fixes. Les cités abandonnées, les vestiges de plusieurs villes complètement détruites.
Voilà ce qu’en dit Michaux-Bellaire dans «Doukkala, ses villes et ses tribus» : «Beaucoup de villages consistant en huttes cylindro-coniques sont situés au milieu des ruines d’anciennes constructions en pierre. C’est d’un effet parfois très impressionnant : les noualas se dressent au milieu des ruines des maisons, entre les pans de murs à moitié écroulés, sous les portiques restés debout, on dirait que c’est la barbarie campée sur les ruines de la civilisation».
Par Moulim El Aroussi
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