Il y a les villes disparues et celles qui ont failli les rejoindre dans l’oubli. Mais tel n’était pas leur destin. Plus ou moins abandonnées, ces cités au sort capricieux sont aujourd’hui bel et bien vivantes. Modestes ou capitales, elles ont connu plusieurs vies mais ont fini par figurer sur la carte du Maroc contemporain. Récit de quelques rescapées…
La fière capitale du Maroc a bien failli n’être qu’un quelconque campement dans l’ombre de l’antique ville de Salé. Mais Rabat, capitale rayonnante du Maroc contemporain, a forcé son destin pour ne pas intégrer la longue liste des villes disparues. Le cas de Rabat est le plus significatif parmi d’autres. Car dans l’histoire, certaines villes auraient très bien pu n’exister que dans les écrits d’une autre époque et dans les mémoires de nos ancêtres. Mais par le gré du hasard ou de quelques puissants, elles ont eu une seconde vie et pu échapper à l’oubli et à l’abandon. C’est le cas de l’antique Volubilis. Bien qu’elle ne soit pas habitée, c’est un site archéologique majeur qui témoigne encore les merveilles du Maroc romain. L’ancienne capitale de la Maurétanie Tingitane, après avoir été abandonnée par les Romains à la fin du IIIème siècle a su très tôt séduire de nouveaux habitants. Fief de tribus amazighes, elle devient le refuge de Moulay Idriss 1er, considéré comme le premier souverain musulman de l’histoire du Maroc. Elle offre aujourd’hui à ses visiteurs l’occasion de déambuler dans un décor d’un autre temps, une forme de paisible retraite bien méritée.
Par Sami Lakmahri
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