La compagnie ferroviaire française a renoncé à se pourvoir en cassation contre les ex-cheminots marocains. Si elle refuse de reconnaître les faits qui lui sont reprochés, son recul signe malgré tout une forme d’aveu. La bataille aura été longue, presque douze ans, mais elle a enfin eu son point final. Le 27 avril dernier, la direction de la SNCF a annoncé qu’elle renonçait à se pourvoir en cassation contre les 848 “Chibanis” qui l’accusent de discrimination en raison de leurs origines. Néanmoins, la compagnie ferroviaire française conteste toujours les faits qui lui sont reprochés et préfère évoquer une volonté “d’apaisement”. Malgré ce déni, la SNCF versera bel et bien des indemnités à l’ensemble de ces cheminots (principalement marocains) à la retraite. Pour rappel, le 31 janvier 2018, la Cour d’appel de Paris leur avait donné raison en leur accordant des dommages et intérêts pour préjudice moral, de carrière et de retraite pour un montant total estimé à près de 160 millions d’euros. Une somme considérable. Me Clélie de Lesquen-Jonas, avocate des “Chibanis”, a déjà commencé à distribuer les chèques à ses clients. Un grand soulagement.
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