Utiliser la darija pour des documents officiels ? L’idée pourrait paraître saugrenue aujourd’hui mais cela a bien été le cas au Maroc durant le XIXème siècle. Dans certains livres marocains, émanant de juristes et d’écrivains, et même dans certaines correspondances de sultans, il n’était pas rare de trouver des traces du parler marocain : la darija. Un phénomène qui pourrait s’expliquer par le fait que, contrairement à ce qu’on pense, l’arabe classique écrit, utilisé dans le journalisme ou dans la littérature, n’était pas aussi répandu qu’aujourd’hui. De ce fait, peu de gens avaient la parfaite maitrise de l’arabe classique, hormis ceux dont c’est la spécialité, comme les poètes et les scribes entre autres. En raison de l’absence de certains termes, les officiels marocains n’avaient d’autre choix que de recourir à des expressions en darija pour se faire comprendre. Parmi eux, on peut citer : Twiza, Mezouar, Agdal, Azfal, Azwak, Mzawaka (lire aussi dossier Zamane version arabophone de ce mois-ci).
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