L’histoire bilatérale entre le Maroc et l’Algérie est faite de hauts et de bas. Si la période actuelle est au creux de la vague, il n’en pas toujours été ainsi. À l’entame de la seconde moitié des années 1960, après une guerre fratricide qui a figé les frontières héritées de la période coloniale, ni l’Algérie ni le Maroc n’ont intérêt à alimenter l’hostilité réciproque. Sans encore parler d’un réchauffement, des signes de détente ne tardent pas à apparaître. Sur le plan culturel, il n’est pas anodin de constater que les télévisions nationales collaborent en diffusant des programmes en commun et en simultanée. Les fameuses «saharates», émissions phares du samedi soir, sont partagées par les deux canaux. Le sentiment d’appartenance à une vaste culture arabo-musulmane est une idéologie bien imprégnée des deux côtés de la frontière. Lorsque que la guerre dite des «six jours» terrassent les armées égyptiennes et syriennes en juin 1967, Hassan II et Boumediene et leurs nations respectives partagent la même indignation face à l’agression israélienne. Bien que les idéologies diffèrent par bien d’autres aspects, des considérations plus pragmatiques amorcent une détente, encore largement sous-estimée par les histoires nationales.
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