Entamée depuis quelques années, la réhabilitation des médinas se lance dans une nouvelle phase. Un nouveau coup d’envoi annoncé et qui concerne les médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira.
L’angoisse ressurgit avec la saison des pluies. La vétusté des anciennes médinas ayant conduit à de nombreux drames par le passé, l’urgence est toujours de mise. Outre la protection d’un patrimoine plusieurs fois centenaire, la sécurité des habitants des médinas est une priorité. C’est en réponse à cette menace que le Maroc poursuit son programme de réhabilitation. La dernière étape en date a été lancée le 22 octobre dernier par la signature d’une convention par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit à Marrakech, en présence de Mohammed VI. Le communiqué évoque la «mobilisation d’une enveloppe de 2.3 milliards de dirhams». Une enveloppe cette fois consacrée aux médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira. Dans le détail, c’est la médina de Salé qui va bénéficier du plus important financement avec 900 millions de dirhams qui lui seront destinés, en plus des programmes précédents qui n’avaient pas « rempli leurs objectifs ». L’Intérieur justifie cet échec par les «changements substantiels de son tissu urbain et la détérioration de plusieurs de ses monuments historiques». Meknès, qui avait également subi le même retard, voit son budget augmenté de 800 millions de dirhams.