La construction avortée d’un mémorial de l’holocauste aux environs de Marrakech crée du remous depuis plusieurs semaines. Une affaire vite politisée…
Un véritable feuilleton en cette fin d’été. La construction d’un mémorial pour l’Holocauste n’a pas tardé à provoquer l’hostilité des autorités locales. Tout commence le 23 août avec l’annonce à la presse, par Olivier Bienkowski, de la construction d’un futur mémorial qui devrait rendre hommage aux victimes de la seconde guerre mondiale. L’homme derrière l’initiative n’hésite pas à assurer à la presse avoir reçu les autorisations nécessaires et même recevoir la visite fréquente de responsables de la préfecture. La réponse des intéressées ne s’est faite pas attendre. À peine quelques jours après l’annonce, les autorités locales se déplacent sur place pour une destruction immédiate du chantier. Un volte-face rapidement dénoncé par la presse israélienne, pointant du doigt l’hostilité du Maroc concernant cette question mais aussi la pression exercée par plusieurs milieux proches de la gauche mais aussi d’islamo-conservateurs locaux. Dans une tribune publiée dans le quotidien israélien Haaretz, deux chercheurs israéliens spécialistes des relations Israël – Maroc, reprochent aux autorités marocaines de vouloir contrôler « un récit officiel sur l’Holocauste et la communauté juive ».