La Guerre des Six jours, en juin 1967, laissera des cicatrices profondes dans le corps déjà meurtri du monde arabe, Maroc compris. Décryptage.
La guerre de juin 1967, appelée aussi Naksa (chute en arabe) ou Guerre des six jours par une référence biblique, par les Israéliens, est un tournant au Moyen-Orient. Le rêve arabe incarné par Nasser prend fin, et l’islam politique commence à lui ravir la vedette.
Depuis la guerre de Suez de 1956, appelée aussi agression tripartite (Grande-Bretagne, France, Israël), l’Egypte était perçue comme une menace par Israël, et Israël, conséquemment, comme un ennemi pour l’Egypte. Si Nasser s’est tourné vers les Soviétiques pour s’armer, il ne faisait pas de la guerre une option et pensait réussir son modèle de développement pour peser sur le cours des événements. En 1963, Israël procède au détournement des eaux du Jourdain pour irriguer le désert du Néguev sans consultation des pays riverains (Liban, Jordanie, Syrie). L’opération est perçue comme une provocation. C’est à partir de là qu’un mouvement de Palestiniens, avec des attaches à l’Egypte, le Fatah (les initiales par anagramme en arabe pour l’Organisation de libération de la Palestine) fondé par un ingénieur formé en Egypte, Yasser Arafat, se constitue, avec une branche armée appelée Al Assifa (la tempête).
Par Hassan Aourid
Lire la suite de l’article dans Zamane N° 79