Faut-il s’isoler du reste de la planète pour garantir sa souveraineté économique ? Aujourd’hui, dans un monde ultra globalisé, cette idée peut paraître bien saugrenue. Mais à travers son histoire, le Maroc a plus ou moins eu la possibilité de réduire sa dépendance vis-à-vis du grand marché mondial…
Et si le phénomène de la mondialisation avait débuté chez nous, plus précisément sur la côte méditerranéenne, dans la ville de Sebta ? C’est ce que pense Fathallah Oualaou, expert en économie et ancien ministre des Finances. Pour l’ancien ténor de l’USFP, l’explication remonte à 1415 et à la prise de la ville par l’armée portugaise. Oualalou avait expliqué à Zamane que «l’or subsaharien, acheminé durant des siècles depuis Tombouctou en passant par Sijilmassa perd son principal débouché au nord. Dès lors, c’est tout le système économique de la région qui s’écroule».
Les Européens vont alors chercher à s’approvisionner en or à la source et modifient les circuits commerciaux classiques : «Un élan qui va les pousser à longer plus régulièrement les côtes de l’Afrique jusqu’au cap de Bonne-espérance à la pointe sud du continent. Les Occidentaux s’ouvrent alors la voie vers l’Asie dont ils investissent les principaux ports. Ce schéma un peu simplifié montre tout de même une accélération du commerce mondiale sans précédent depuis la prise de Sebta», finit par expliquer Fathallah Oualalou.
Par Sami Lakmahri
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