Le 25 mai dernier, la commission Benmoussa, chargée de rédiger un rapport sur un nouveau modèle de développement pour le Maroc, a rendu sa copie au roi Mohammed VI. Ce document tant attendu n’a pas oublié d’évoquer l’Histoire…
Bien qu’il soit question d’avenir, il faut entretenir le passé. Le rapport de la Commission présidée par Chakib Benmoussa fait bien mention de la nécessité de se référer à l’Histoire du pays, mais aussi de celle de préserver sa mémoire. Tout en adoptant un ton consensuel, le document préconise l’usage de l’Histoire dans les domaines de l’enseignement et aussi celui de la culture. En outre, les médias ont un rôle à jouer selon le rapport qui les incite à la «promotion de l’histoire et de la culture nationale». La production culturelle est, quant à elle, invitée à «développer une offre qui fasse connaître le Maroc et de sensibiliser le public international à l’histoire millénaire du Maroc et ses singularités et à son engagement séculaire en faveur du dialogue des civilisations, de la tolérance et de la modération». Le rapport appelle également l’école à s’orienter davantage vers un enseignement qui consacre des «valeurs qui font référence à l’histoire et à la religion telles que vécues au Maroc». Mais c’est bien sur la question du patrimoine, que le texte qualifie «d’urgente», que la commission s’épanche le plus. Elle préconise d’«assurer la sauvegarde et la promotion du patrimoine national et de la mémoire collective» et livre quelques pistes de travail prioritaires telles que «la numérisation de tous les contenus culturels immatériels» ou encore «des actions d’inventaire, collecte, recherche académique, préservation, promotion et valorisation du patrimoine».