Les légendes autour du sultan Moulay Ismaïl (1672-1727) sont intarissables. L’unes d’elles rapporte que l’illustre monarque alaouite était doté d’une force physique hors norme. Une condition entretenue par une intense et remarquable pratique de l’équitation, mais pas que. Le sultan connaît le prix du labeur car il se soumet régulièrement à l’exercice du travail manuel. Une pratique qui transparait dans les écrits de captifs chrétiens comme le français Germain Mouette qui s’étonne de voir le sultan à l’ouvrage des constructions et de l’entretien des jardins du palais de Meknès, aux côtés des esclaves et des ouvriers. De plus, Moulay Ismaïl endosse le rôle d’architecte et d’entrepreneur, surveille les constructions et ordonne des démolitions si le résultat ne lui plait pas. Homme de droit, il ne tolère aucune tricherie et sanctionne lui-même les manquements, comme le relate l’historienne britannique Budgett Meakin dans son ouvrage «The lands of the Moors» : «Un jour qu’il servait à donner des briques à des maçons, il en rencontra quelque unes qui étaient fort minces, il envoya chercher le maître qui les avait faites et lui en rompit une cinquantaine sur la tête ; au maître qui faisait cuire le chaux, et qu’il ne la faisait pas cuire assez, il lui donna deux cents coups de bâton de sa main».
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