Mohamed Bensaid Aït Idder aura été de toutes les batailles du Maroc moderne : son indépendance, son intégrité territoriale, tout comme les batailles pour les droits de l’homme et la démocratie.
Ce chleuh panarabe, qui ne rechigne pas au contraste quand il coule dans le moule d’un idéal, pétille de jouvence intellectuelle alors qu’il a blanchi sous le harnais. Mohamed Bensaid est de cette catégorie d’hommes politiques qui oublient de vieillir à force de croire en des valeurs. Il embrasse les générations, comme il embrasse les causes. Mohamed Bensaid Aït Idder (Chtouky comme aimait l’appeler Driss Basri) ne fut pas absent des grands combats qui faisaient vibrer le monde arabe, son unité, son refus de l’impérialisme et du dépeçage, la question palestinienne. L’arabité pour lui n’est pas qu’une culture, et encore moins une ethnie, mais un devenir, et pour résumer un credo. Panarabe, il ne s’en cache pas, son arabité n’émousse pas son amazighité. Son accent, quand il parle arabe, le trahit d’ailleurs. Mais il était de la génération, ou d’une catégorie, où amazighité et arabité se mariaient bien, par fidélité à l’histoire, et par foi en l’avenir.
Le combattant qui, à la fleur de l’âge, prit les armes dans le sillage de l’armée de libération, est à l’âge où d’autres préfèrent jeter l’ancre, participe avec les jeunes du 20 février (2011) dans leur combat pour un Maroc moderne et juste.
Par Hassan Aourid
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