Après Gharbaoui, Kacimi et Labied, le Musée Bank Al Maghrib continue d’explorer l’histoire des arts plastiques au Maroc avec, cette fois, Abbès Saladi. Bingo !
Depuis sa création en 2010, le Musée Bank Al Maghrib a pris l’habitude de rendre hommage chaque année à un artiste marocain défunt. En fait, le projet du Musée a été lancé en 2007 et les responsables avaient prévu trois axes d’action : la monnaie, ce qui est d’autant plus logique que les chercheurs et le public manquent de lieux pour découvrir cette partie de notre histoire ; les métiers de la banque, surtout pour ceux qui croient que la banque ne fait que ramasser l’argent ; et un troisième volet, qui est un espace spécial dédié aux arts visuels au Maroc.
Une prestigieuse lignée
Depuis 2010, donc, les responsables ont pensé à mettre en place cette tradition de retour sur un nom emblématique de la peinture marocaine. Ce fut d’abord Jilali Gharbaoui, cet artiste insolite qui laissa derrière lui une œuvre aussi problématique que complexe, et qui quitta ce monde sur un banc public à Paris un certain matin de 1971. La deuxième édition fut consacrée à Mohamed Kacimi, que la mort a arraché à ses projets d’art et d’exposition alors qu’il était en pleine expansion créative. La troisième fut dédiée à un artiste parmi les plus spéciaux de la scène artistique marocaine, Miloud Labied, qui traversa toutes les écoles sans avoir été à l’école, sans savoir ni lire ni écrire, pour finir avec une œuvre on ne peut plus savante. Pour chaque exposition, il est toujours procédé à la publication d’un beau livre où des textes de spécialistes de l’art au Maroc expliquent ou décortiquent les œuvres de l’artiste exposé.
Par Moulim Elaroussi
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