Plus qu’un simple phare, celui du cap Spartel mis en fonction le 15 octobre 1864 vient sceller le caractère international de Tanger. Au-delà de renforcer la sécurité au large de la ville, ce monument unique est un témoin qui nous éclaire sur le passé d’une région mouvementée.
Le premier phare de l’histoire du Maroc ne pouvait qu’éclairer la principale porte d’entrée du royaume. Celle du cap Spartel, symbole de l’accès au continent africain via l’empire chérifien. L’histoire de la construction de ce phare mythique est une aventure moderniste du XIXe siècle. Une démarche singulière pour l’époque puisqu’elle fait collaborer plusieurs pays qui partagent un intérêt commun. Une coopération gravée dans le temps comme étant un des premiers regroupements juridiques entre plusieurs États. En effet, une Commission internationale du phare du cap Spartel voit le jour en 1865 et permet aux puissances occidendales de s’organiser pour une gestion mutuelle du phare. Tandis que ces dernières se penchent de plus en plus sur le cas du Maroc et aiguisent leur appétit, la ville de Tanger est déjà la place de toutes les intrigues. Le pouvoir sultanien est quant à lui de plus en plus fragilisé par les velléités de ses puissants voisins du nord. Mohammed IV, à la tête de l’empire chérifien depuis 1859, peine à réaliser les réformes modernistes nécessaires à son pays. Il est de plus confronté à un endettement croissant contracté auprès des Européens.
Par Sami Lakmahri
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Article très intéressant et d’autant plus émouvant quand il est lu par un tangérois.
Merci Monsieur.