Coincés entre une intense activité de piraterie et des conditions naturelles délicates, les bateaux navigants au large de l’empire chérifien ne sont que rarement rassurés. La traversée par le détroit de Gibraltar est particulièrement périlleuse. De nuit, elle devient franchement hasardeuse. Les hautes falaises balayées par les vagues se conjuguent à des courants violents. La zone est appelée «le cimetière des bateaux» tant les victimes jonchent le fond marin. La tragédie de trop a lieu en novembre 1860 lorsque la corvette brésilienne Donna Isabella, pourtant réputée fiable, sombre emportant avec elle plus d’une centaine de victimes. Face aux risques que représente l’un des passages maritimes les plus empruntés du monde, une solution inédite est mise en place, celle de construire un phare internationale. L’histoire de la construction du phare du Cap Spartel est une aventure moderniste du XIXème siècle. Une démarche singulière pour l’époque puisque qu’elle fait collaborer plusieurs pays qui partagent un intérêt commun. Une coopération gravée dans le temps comme étant l’un des premiers regroupements juridiques entre plusieurs états. Il est inauguré en 1864 et sa charge ne dépend que du Maroc seul depuis 1960.
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