La souscription populaire est le souvenir le plus vivace chez les Marocains ayant vécu le financement de la mosquée Hassan II de Casablanca. Pourtant, ce douloureux souvenir pour ceux qui auraient pu choisir de ne pas faire de dons, aurait pu être évité. Car au départ, lorsque la décision de la construction de la mosquée est prise, le monarque charge son ministre de l’Intérieur Driss Basri de procéder à une campagne de dons volontaires. À ce moment, il n’est pas encore question de forcer qui que ce soit à participer à l’effort financier. La situation économique du Maroc est des plus catastrophiques. Menacé de faillite, le royaume subit le Plan d’Ajustement Structurel (PAS) soumit par le FMI. Un cadre qui fait que la situation sociale est bien trop tendue pour réclamer un effort supplémentaire aux Marocains. Toutefois, le budget de la mosquée est rapidement revu à la hausse (la somme n’est d’ailleurs à ce jour pas publiée officiellement) et de fait, tous les moyens sont bons pour lever des fonds. C’est alors que Driss Basri charge les commis de l’état de veiller à une souscription obligatoire auprès de toute la population. C’est ainsi que des salariés se voient prélevés à la source, c’est-à-dire directement de leurs salaires, exactement comme s’il s’agit des impôts.
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