Le bijou n’est pas seulement une parure esthétique. À travers l’histoire et encore aujourd’hui, il révèle non seulement le niveau social des individus, mais aussi leurs origines et identités. Au Maroc, deux grandes familles de bijoux se distinguent. Celui dit amazigh se caractérise par une disproportion de la taille, qui mise essentiellement sur des lignes épurées où les formes de bijoux prennent le pas sur la finesse des détails. Tout le contraire des parures citadines, dont les prouesses ne s’expriment réellement qu’avec l’arrivée massive des juifs chassés d’Espagne en 1492. Style, forme, taille : les références culturelles ne sont définitivement pas les mêmes. Dans les quartiers juifs de Fès, Meknès ou Salé, l’orfèvrerie s’impose comme le raffinement absolu en matière de bijouterie. Ainsi, une femme portant de petites boucles d’oreille ciselées en or, affirme son appartenance à une classe sociale aisée et citadine. Cette dernière revendique une origine arabo-andalouse appartenant généralement à l’aristocratie proche des milieux intellectuels et du pouvoir. L’argent, le cuivre et le bronze sont bien plus présent à l’intérieur des terres. Sertis souvent de pierres colorées, le bijou amazigh porte en lui une identification communautaire encore plus précise.
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