Comment le grand philosophe français Jean-Paul Sartre est passé d’une ignorance totale de ce qui se passait au Maroc lors d’un voyage en 1938, à un soutien sans faille au Parti de l’Istiqlal en 1948, avant de se désintéresser des affaires du Maroc à la veille de l’indépendance.
De l’écrivain et dramaturge français Jean-Paul Sartre, on connaît grosso modo sa philosophie, ses romans, ses essais et ses pièces de théâtre. On connaît aussi ses prises de position politiques du haut de la revue qu’il fonda, «Les Temps modernes», sur les grands débats de société tout au long d’une bonne partie du XXème siècle. Grand contradicteur de son ami et condisciple Raymond Aron, un autre philosophe mais situé à droite, Sartre professait des idées de gauche et même d’extrême gauche à la fin de sa vie. Pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), il fut de ces rares intellectuels qui prirent la parole et la plume pour défendre le droit des Algériens à la libération et à l’indépendance.
Pendant longtemps, on avait cru que le philosophe français s’était éveillé à l’anticolonialisme avec cette guerre, alors qu’en réalité il abhorrait cet état de soumission impérialiste bien avant.
Par Adnan Sebti
Lire la suite de l’article dans Zamane N°110 (Janvier 2020)