Dans la guerre psychologique que se livrent le Maroc et l’Iran, le champ de bataille religieux est le théâtre où tous les coups sont permis. La rivalité entre les deux pays traduit d’abord un conflit entre les monarchies arabes sunnites et l’Iran chiite. Elle est ensuite incarnée par deux personnalités fortes que sont Hassan II et l’Ayatollah Khomeiny, grand instigateur de la révolution iranienne en 1979. Ce dernier, à l’époque fraîchement auréolé de sa victoire sur le fantasque Shah d’Iran, décrète que ses fidèles peuvent désormais l’appeler « L’Esprit d’Allah » (Ruhu-Allah) ou «L’Esprit du Saint» (Ruhul-Qudsi). Bousculé par une révolution qui ne s’inscrit pas dans ses intérêts, Hassan II profite de l’aubaine pour convoquer ses oulémas et prendre à témoin les théologiens sunnites du monde musulman réunis pour l’occasion à Casablanca. Il en résulte que les propos du chef de l’Etat iranien sont blasphématoires, car même le Prophète n’aurais pas permis que l’on le nomme ainsi. Une fatwa a été lancée, considérant que les agitateurs iraniens ne font pas partie de la grande famille de la Oumma Al Islamia.
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