Vainqueur de la Coupe du Trône et de la Coupe d’Afrique, l’équipe r’batie est désormais l’une des plus populaires du Maroc, après une longue traversée du désert.
L’image que l’on a actuellement du FUS est celle d’un petit Poucet boudé par son public. Un club de foot qui, après avoir lutté l’année dernière en fin de saison pour ne pas retomber en deuxième division est parvenu à accomplir exploit sur exploit pour ramener la Coupe d’Afrique au Maroc, sur fond d’affaire du Sahara. Pour la petite histoire, lors du match aller de la finale de la CAF, les supporters venus en masse au stade se sont levés comme un seul homme pour chanter l’hymne marocain et crier «Sahara maghribia», pendant que des arbitres algériens veillaient au bon déroulement de la rencontre. Il faut dire que, depuis sa naissance, le FUS est marqué par cet attachement patriotique à la nation. Le FUS a été fondé le 10 avril 1946 par des membres de l’Istiqlal, suite à la dissolution de l’équipe de Rabat – Salé créée en 1933. Des noms tels que Sittell Al Issaoui, responsable de la section de la Jeunesse et des Sports, ou bien encore Haj Mohamed Mghraoui, œuvrent pour la stabilisation du club dans un contexte où les autres grandes cylindrées, tels que le Stade Marocain ou bien l’Olympique Marocain, sont principalement constitués de joueurs français. Disons-le d’emblée, le FUS a incarné dès le départ un acte de résistance silencieux contre la colonisation européenne. C’est ce que nous dit Larbi Ziati, qui a intégré le cadre la direction du club en 1965 et qui l’a présidé de 1978 à 1980 : «Mon engagement au FUS dans les années 1960 est la suite logique de mon engagement militant à l’UNEM (l’Union nationale des étudiants marocains) en faveur de l’Indépendance».
Par Jean Zaganiaris
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