Dans ses « mémoires », rédigées par un proche, M’barek Bouderka, le Premier ministre de l’Alternance affirme lui aussi que Chtouki et Miloud Tounzi ne font qu’un. Une avancée ?
«Tout le monde sait que ce Larbi Chtouki n’est autre que Miloud Tounzi des services secrets marocains Cab1, mais il l’a toujours nié, même si les autorités françaises l’ont identifié (…) Il a joué un rôle majeur», révèle Abderrahmane Youssoufi dans ses mémoires «Récits du passé», récemment publiées. Une affirmation risquée. Pour l’avoir faite aussi, Maurice Buttin, avocat de la famille Ben Barka, Bachir Ben Barka (le fils du défunt leader socialiste), Patrick Ramaël, ancien juge d’instruction de l’affaire, et Joseph Tual, un journaliste, ont été poursuivis à Paris suite aux plaintes pour «diffamation publique» déposées en 2016 par la défense française de Miloud Tounzi. Difficile d’imaginer que Abderrahmane Youssoufi puisse lui aussi être poursuivi, notamment sur le sol marocain. «Bien sûr qu’il ne sera pas poursuivi, pas plus que je ne l’ai été moi-même en présentant mon livre («De Gaulle, HassanII, Ben Barka, ce que je sais d’eux») à Rabat, à la Fondation Bouabid, en janvier 2011 ; pas plus que je ne l’ai été après la présentation de mon livre, quelques années après, traduit en arabe, à Casa, Rabat et Fès !», affirme Maurice Buttin.