A défaut de ressources en hydrocarbures, le Maroc est livré à la dépendance énergétique. Si l’importation de pétrole a constitué la plus importante dépense d’énergie, le royaume n’a pas ménagé ses efforts pour une production énergétique locale. Avec le solaire, l’avenir s’annonce plus rayonnant.
En l’absence de ressources en hydrocarbures et sujet à de fréquentes sécheresses, le Maroc ne pouvait pas ignorer l’importance des barrages hydrauliques. Si Hassan II avait fait de la « politique des barrages» une œuvre essentielle de son règne, il n’est pas le premier à déceler le potentiel salvateur de ces édifices colossaux. Avant lui, les ingénieurs français du Protectorat entament les premiers travaux liés à l’édification de barrages. Au milieu des années 1930, après quelques années d’études de faisabilité, les trois premiers barrages sont inaugurés. Il s’agit d’El Kansera sur l’Oued Baht, Lalla Takerkoust sur le Nfis, et celui de Kasba Tadla sur l’Oum Rbia. Ces réalisations, précoces pour leur temps, ne sont pas destinées à l’origine pour les besoins de l’agriculture. Ils visent à produire de l’énergie et à fournir de l’eau pour accompagner l’industrie naissante dans les zones urbaines, peuplées essentiellement d’Européens. Mais le développement économique et les besoins nouveaux du Protectorat incitent les autorités à reconsidérer l’orientation et l’utilité des barrages. L’agriculture, qui est de plus en plus diversifiée, a besoin d’une irrigation beaucoup plus abondante.
Par Sami Lakmahri
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