Dans les premières années de Protectorat, le pétrole ne supplante pas encore le charbon comme principale source d’énergie. Les autorités françaises, à la pointe de la recherche, mise beaucoup sur l’utilité de cet étrange liquide noir. Pour ce faire, tous leurs espoirs reposent sur la toute nouvelle acquisition coloniale, le Maroc. Pourtant, nous savons aujourd’hui que le royaume n’est pas une pétromonarchie. Mais en 1916 les ingénieurs ne peuvent s’empêcher de penser que le gigantesque incendie qui se produit à Jbel Tselfat tout près de Sidi Kacem, et visible la nuit depuis Fès, est alimenté par des résidus pétrolifères en surface. Juste avant des découvertes de gisement colossaux sur le territoire algérien, les français sont donc persuadés que c’est au Maroc que leur salut énergétique se profile. Mais ils ne comprennent pas encore que ce pétrole qui paraît abondant dans n’est en réalité que les restes d’un gisement appelé fractionné, c’est-à-dire qu’il n’existe pas en quantité dans une seule nappe.
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