Juste ou pas juste ? Le débat a longtemps animé l’histoire entre Mohammed V et les juifs du Maroc. Plusieurs versions font état du sultan marocain, honoré par le mémorial de Yad Vashem, du titre de «Justes parmi les Nations», réservé aux non-juifs qui ont «apporté une aide, dans des situations où les Juifs étaient impuissants et menacés de mort, au risque de sa propre vie et de celle de ses proches». C’est évidement l’épisode de la seconde guerre mondiale qui concerne l’action de Mohammed V, qui s’est alors posé comme le défenseur des ses sujets marocains juifs soumis aux lois discriminatoires décrétées par le gouvernement de Vichy. Un titre qui, en réalité, n’a pas (encore) était discerné à l’ancien souverain chérifien. Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe (IMA), l’a d’ailleurs rappelé à l’occasion de l’inauguration de l’exposition-évènement intitulée «Les juifs d’Orient, une histoire plurimillénaire», fin novembre à Paris. En présence du président Emmanuel Macron, Jack Lang a justement demandé de réparer cette anomalie en appelant à la reconnaissance de Mohammed V comme «Juste parmi les Nations» : «On le sait, il a protégé les juifs marocains contre le régime de Vichy. Rien à voir avec la manière dont les juifs d’Algérie ont été torturés, enfermés, maltraités, relégués par l’abrogation du décret Crémieux».
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