Chavent était l’un des premiers colons installés au Maroc après la campagne française dans la Chaouia, bien avant le traité du Protectorat signé en 1912. Qui était donc cet homme influent du Protectorat, dont la localité de Bir Jdid avait porté le nom ?
En arrivant au centre de Bir Jdid par la route nationale Casablanca-El Jadida, nous avons pris la route régionale 303 en direction de Sidi Saïd Maâchou. Nous l’avons parcouru sur 20 km pour ensuite tourner par la route de Tnine Chtouka sur 2 km, dont un kilomètre en petite piste pentue et caillouteuse. C’est là, à Tiourighet, en haut de la colline surplombant un territoire immense de 500 hectares que s’était installé en 1910 Guillaume Chavent (1885-1936), avec sa famille. Son frère Camille, marié à une Marocaine originaire d’Azemmour, s’était établi dans une ferme proche, ainsi que quelques autres colons.
De son vivant, Guillaume Chavent était un homme influent du Protectorat. Il occupait plusieurs fonctions et présidait diverses associations. Il jeta les bases de la première Société de prévoyance au Maroc et était membre du Comité des études économiques, membre de la première Chambre d’agriculture de la Chaouia, président du Groupement amical des colons de Bir Jdid, président de l’Union des associations agricoles du sud, président de la Chambre mixte de Mazagan, membre du Conseil du gouvernement et rapporteur général du budget du Maroc. En 1919 et 1931 il fut délégué par le Protectorat à la conférence de Paris où se discutait le contingentement des blés.
Par Mustapha Jmahri
Lire la suite de l’article dans Zamane N°156