Le fleuve marocain a fasciné les Anciens au point que de nombreux auteurs grecs et romains ont cru y voir les sources du Nil…
Parmi les fleuves du désert, le Draâ ne laisse pas d’étonner. Ses mille kilomètres de long font de lui le plus long fleuve du Maroc. Si l’on cherche sa source sur les cartes contemporaines, on découvre qu’il n’apparaît qu’au sud-est de la ville de Ouarzazate. Les eaux du Draâ sont donc composées de la réunion des nombreux oueds qui s’écoulent des montagnes du Haut-Atlas et du massif du Siroua. Entre Agdz et M’hamid, sur près de 200 kilomètres, se succèdent palmeraies et ksour le long d’une gigantesque oasis qui s’arrête aux sables de l’erg Chegaga. Là, le fleuve change brutalement d’orientation et prend la direction de l’ouest à la recherche de son embouchure dans l’océan Atlantique. Sur la plus grande partie de ce tronçon, le lit du Draâ est à sec en surface. Cela s’explique par les prélèvements importants en amont pour l’irrigation. Seules des crues très puissantes du Draâ et de ses affluents, comme on l’a vu dans le passé, peuvent remplir le lit du fleuve sur toute sa longueur. Les eaux de surface réapparaissent toutefois peu avant son estuaire appelé Foum Draâ, situé au nord de la ville de Tan-Tan.
Par Jean-Luc Pierre
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