L’icône internationale du cinéma marocain, Hamidou Benmassoud, vient de nous quitter. Le cinéma national pleure aujourd’hui un acteur brillant
C’est dans un hôpital parisien que le comédien Hamidou Benmassoud, alias Amidou, a rendu son dernier souffle, le 19 septembre dernier à l’âge de 78 ans. Riche de son impressionnante filmographie, c’est tout le monde du cinéma marocain qui vient de perdre l’un des premiers acteurs nationaux à s’être fait un nom en France et aux Etats-Unis. Hamidou Benmassoud a quitté Rabat à l’âge de 17 ans pour poursuivre des études au Conservatoire de Paris. Rapidement repéré, il a débuté au théâtre en 1968 sous la conduite de l’écrivain Jean Genet, en compagnie de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault dans «Les Paravents». S’ensuit alors une belle carrière cinématographique. D’abord en devenant l’un des acteurs fétiches de Claude Lelouch, avec lequel il a joué dans plus de 10 films, dont Le propre de l’homme, en 1960. Puis d’autres réalisations suivront, comme Un homme et une femme, Le voyou, Vivre pour vivre, ou encore La belle histoire. Au Maroc, l’acteur jouera son premier film en 1969. Il s’agit de Soleil de printemps réalisé par Latif Lahlou. Il jouera ensuite, en 1997, dans Lalla houbbi de Mohamed Abderrahmane Tazi. Egalement anglophone, Hamidou se distinguera outre-Atlantique, notamment avec le réalisateur Tony Scott. Hamidou verra sa carrière consacrée lorsqu’il recevra, des mains de Martin Scorsese, un trophée au cours du Festival international du film de Marrakech.