Comment un journal de voyage datant du XVIIe siècle peut-il devenir une somme indubitable de découvertes ? Dans cette tribune, Daniel Nordman revient sur le siècle d’or des Provinces-Unies, empire colonial et une des premières puissances économiques à l’époque.
Flânant dans les rues de Rabat, j’ai trouvé par hasard chez un bouquiniste un récit dans une édition récente en anglais, le journal de voyage d’un Hollandais, publié en 1668, traduit peu après en français et en allemand, puis à partir du texte français en anglais, et plus tard publié, au XXe siècle, en flamand, en coréen et en japonais (1). Cet opuscule a voyagé, selon un itinéraire mystérieux. Quant au récit lui-même, il a longtemps circulé à travers les langues, en plus de trois siècles, comme une trace posthume qui redouble les péripéties du XVIIe siècle. L’histoire, il est vrai, ressemble à celle de beaucoup d’autres, soldats, marins, commerçants, captifs. Celle-ci renvoie à l’arrivée de Hollandais du XVIIe siècle en Corée dans la phase d’expansion commerciale et maritime qui les a amenés en Asie.
Par Daniel Nordman
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Superbe leçon d’histoire, d’ethnographie et d’histoire du mondialisme. Exemplaire aussi est la « lecture » minutieuse que cet historien canadien a faite des tableaux de Vermeer. Les sources pour l’histoire sont infinies, il ne manque que les historiens pour les voir et les considérer comme telles pour les exploiter.