«Alexandre Coulomb est autorisé à se déplacer. Il a le droit de quitter sa localité de Remoulins, dans le Gard, pour rejoindre la ville de Blauzac. Une faveur accordée par les autorités car l’homme ne fait l’objet d’aucun soupçon de mal contagieux». Toutes ces informations figurent dans une attestation de déplacement datant de 1720, au moment d’une épidémie de peste dans le sud de la France. Ce document, déniché par Jérémie Ferrer-Bartomeu, docteur en histoire, prend une toute autre dimension avec les événements que nous vivons précisément trois siècles plus tard. Si le document nous apparaît insolite, il est en réalité assez courant pour l’époque. Avec des moyens limités, la médecine ne pouvait soigner les malades et le confinement était la solution la plus efficace pour endiguer l’épidémie. De fait, et comme aujourd’hui, les déplacements étaient scrupuleusement surveillés. Une tâche rendue plus facile par l’existence de portes autour des villes. Ce genre d’attestation était donc vérifié par les agents de contrôle postés à l’entrée et la sortie des cités. D’abord repérée dans le port de Marseille, la peste de 1720 a tué plus de 100.000 personnes en France.
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