Cela faut un demi-siècle que la Renault4 roule des mécaniques. Un modèle populaire et mythique, à la saga passionnante.
Même si cette année ne fait que commencer, on peut d’ores et déjà avancer que l’on s’en souviendra chez Renault, puisqu’elle verra durant son dernier trimestre, le lancement de toute une gamme de voitures électriques. Mais 2011 marque aussi le cinquantenaire de l’un des modèles les plus emblématiques de la marque au losange : la Renault 4. Une voiture qui, par son architecture et sa fonctionnalité, avait révolutionné le petit monde automobile en son temps. Née au début des années 60, la R4 épouse bien son époque. Comment? En adoptant une ligne à l’aspect cubique, offrant un excellent rapport compacité extérieure/voluminosité intérieure, et dotée d’une grande ouverture à l’arrière qui donne l’accès au coffre et à l’habitacle. Ce dernier ouvrant, alors nommé «porte de service», allait ensuite être baptisé «hayon», puis faire les émules auprès de la concurrence.
À elle seule, cette découpe très originale avait poussé Renault à emmener son nouveau bébé loin des chasseurs de scoops pour effectuer des tests de développement. Ainsi, l’un des premiers prototypes surpris par un organisme externe, fut photographié en janvier 1961 aux Etats-Unis… sur des routes enneigées, à proximité d’une réserve indienne au nord du Minnesota! Pourtant, le projet était en gestation depuis 1956. À l’époque, Pierre Dreyfus, patron de ce qui était devenu la Régie nationale des usines Renault, avait demandé au service des études de marché de Renault de réfléchir à un projet qu’il avait baptisé «la voiture blue-jean». Une auto censée être polyvalente, économique, mondiale et adaptée à l’évolution des sociétés qui se dessinait à l’aube des années 1960. Officiellement, il s’agit du «Projet 112».
Par Mohamed Yazidy
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